Christmas Eve [DVD]
J'aime les films feel good dont l'on connaît déjà la fin (du moins que l'on souhaite pour que ça finisse bien pour tout le monde). On m'a souvent trouvé en train d'écouter des petits films Hallmark (ceux qui fabriquent les cartes de souhaits sirupeuses) tout seul avec ma boîte de Klennex. Lorsque Anchor Bay annonçait la sortie de "Christmas Eve" traitant de six ascenseurs en panne à la veille de Noël avec différentes personnes avec différentes vues sur la vie, je savais déjà que j'étais le public cible. Encore plus que l'on y retrouvait entre autres Patrick Stewart, Gary Cole et plein d'autres acteurs que l'on a vu ici et là.
C'est la veille de Noël à New York. Un livreur est pressé de terminer sa route et rejoindre sa femme. Lors d'un de ses virages dangereux, sa statue de la Sainte Vierge tombe par terre et il tente de la rattraper. Les yeux loin de la route, son véhicule embarde un banc de neige et il se retrouve à détruire une station électrique, ce qui électrifie du même coup son véhicule, l'empêchant de sortir. Pendant qu'il essaie toujours de récupérer sa statue, des bâtiments perdent le courant et six ascenseurs s'arrêtent avec leurs passagers qui n'ont qu'eux-mêmes pour interagir jusqu'à ce que le courant soit rétabli.
Il y a un ascenseur avec des musiciens (avec entre autres Cheryl Hines) qui, avec leurs instruments, ont très peu de place pour être confortables. Le second est avec un médecin (Gary Cole) qui a abandonné sa patiente parce que ça ne donnait rien de l'opérer. Il se retrouve coincé avec cette même patiente à qui il doit lui donner son diagnostic personnellement lorsqu'elle se réveille. Le troisième inclut un ex-employé (Jon Heder) et l'homme des ressources humaines de la compagnie qui vient de le mettre à la porte (Max Casella). Le quatrième propose des gens qui ne peuvent pas être plus différents les uns des autres, dont la fille qui croit toutes les légendes urbaines (Roxanne Cook), un monsieur muscle (Taylor James), un gars qui sait tout (Lex Shrapnel), une geek poète (Margaret Clunie) et un guide de musée snob (Steve John Shepherd). Le cinquième crée un duo entre un photographe (James Roday) et une fille timide (Julianna Guill) qui habitent dans le même édifice. Et le dernier est avec un homme d'affaires sans cœur (Patrick Stewart) qui est seul dans un ascenseur extérieur dans un chantier de construction aux dépens des intempéries et ses propres crises de pouvoir.
Ce n'est pas un film vraiment à Kleenex, mais lorsque l'on se rend compte qu'il y a des liens entre les personnages de chaque ascenseur, on se prête au jeu et tente de trouver qui a rapport avec qui. C'est vraiment amusant et cela amène le film à un divertissement supérieur à ce qu'il aurait pu être. On espère pour les personnages, mais à la fin, ça ne se termine pas exactement comme on le souhaite pour tout le monde (même quelques personnages avaient espérance d'un dénouement différent). Il y a un petit bout "religieux" dans l'ascenseur de l'hôpital, mais ce n'est pas pire que la prière de maire de Saguenay. La seule scène d'action du film (à part l'accident du début) est dans l'ascenseur du personnage de Patrick Stewart. Sa frustration va le mettre dans une situation plutôt dangereuse. Justement, ce dernier ascenseur donne droit à un monologue qui fait réagir.
La technique de ce DVD est bien correcte. L'audio, majoritairement du dialogue sans musique, fait bien son travail. Pour ce qui est du visuel, chaque ascenseur possède son look, sa palette, son remplissage, des éléments qui agissent sur la compression numérique et se traduit en quelques artefacts inconstants. Il y a par exemple un peu d'accentuation des contours dans les séquences de l'hôpital où les murs sont plutôt unis et un manque de détail sur les boutons d'ascenseurs et les boiseries d'autres lieux. Rien de trop grave si on ne cherche pas à les voir. Quelques suppléments vous attendent sur ce disque. Ce sont principalement des interviews avec les acteurs et les producteurs (dont Larry King avec une superbe anecdote d'ascenseur). Il y a aussi une unique scène retranchée où le personnage de Patrick Stewart veut poursuivre le responsable de sa captivité.
Rester coincé dans un ascenseur, avec ou sans des étrangers, doit être la situation la plus difficile sur le moral puisqu'on n'a pas le contrôle sur rien. Le film aurait bien pu n'avoir aucun lien avec le Temps des fêtes, mais cela ajoute un autre niveau à la tragédie alors que des gens nous attendent à la maison ou dans une soirée. Quel personnage seriez-vous dans ce film?
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