It's a Wonderful Life: Platinum Anniversary Edition [Blu-ray]

Voilà 70 ans que "It's a Wonderful Life" existe, mais je n'avais pas souvenir de l'avoir déjà vu au grand complet. Il propose une histoire avec une mise en situation qui est commune, qui fait rarement la une des journaux. Un homme, George Bailey (James Stewart), veut se suicider, car il croit qu'il ne sert à rien, que s'il n'était pas là, personne ne s'en rendrait compte. Voyez-vous, il a mis ses rêves tellement souvent sur le réchaud pour permettre aux autres de réaliser les leurs que son moral est rendu à zéro. Il est sur le point de mettre à terme son projet final, lorsqu'un ange "seconde classe" (Henry Travers), qui veut obtenir ses ailes, vient à sa rescousse. Tout comme les fantômes qui ont rencontré Ebenezer Scrooge, il lui montre ce que la vie des gens qu'il connaît serait s'il n'était jamais né.

Dans "It's a Wonderful Life", James Stewart nage sans peine dans cette ode à la bonté humaine capturée par le réalisateur Frank Capra. Le personnage de George est en amour avec sa famille et les habitants de sa ville et il ferait n'importe quoi pour eux, restant positif que son tour viendra. Il est très difficile de ne pas avoir de mal pour lui, de lui dire que tout va aller mieux même si ça semble que ça ne sera pas le cas. Tout le monde prospère autour de lui alors qu'il absorbe les circonstances de ses compromis. Au bout du rouleau, tous ses bons gestes reviendront le sauver. Ce n'est pas étonnant que ce film ait traversé des générations, car son message est universel (tu récolteras ce que tu sèmes). La seule chose qui me déplaît de ce film, c'est que le "méchant" personnage du film n'est pas puni... étrange pour un film de cette époque. C'est peut-être qu'il y a tellement de beaux gestes pour George Bailey que l'on n'a pas le temps de s'occuper de ce monsieur Potter (Lionel Barrymore) qui se retrouve à la sixième place quant à la liste des 50 plus grands méchants de l'American Film Institute (juste derrière l'infirmière Ratched de One Flew Over the Cuckoo's Nest).

Originalement, ce long-métrage n'était pas un film du temps des fêtes. Les critiques étaient variées dans les deux extrêmes. On parlait de chef-d'œuvre de Frank Capra d'un côté et de l'autre une vue irréaliste de la vie. Des critiques ont plus tard traité ce film de communiste, car on y traite les banquiers et la classe non-ouvrière comme des méchants. C'est à la fin des années 70 que le statut de film des fêtes prit son envol de lui-même au grand plaisir de Frank Capra. En 1990, il est entré à la Librairie du Congrès américain pour être préservé à tout jamais. En plus de passer à la télévision chaque année, il nous est toujours offert et réoffert en DVD et Blu-ray.

Qu'est-ce qu'il y a de pire drame que de modifier un film de son état original (des walkies-talkies au lieu de carabines ou Han Solo qui tire en second), c'est la colorisation d'un film afin de plaire à la grande masse moderne qui n'aime pas les films en noir et blanc. C'est le cas de cet ensemble qui, heureusement, contient également la version originale en noir et blanc. Cette édition "Platine" n'est pas un nouveau transfert. C'est le même disque que dans les éditions précédentes depuis 2009, mais reste tout de même bien intéressant. Le contraste de l'image en noir et blanc est suffisamment agréable et bien balancé. Il y a un peu de grain visible qui vient du négatif pour nous rappeler que c'est du film 35mm des années 40. Le niveau de détail de ce transfert est bon, mais certaines portions de l'image ici et là sont un petit plus floues. La version colorée est cependant plus lisse dû au processus utilisé. Une bonne partie du grain disparaît du même coup. Les couleurs sont un peu ternes, voire la couleur des visages qui est dans les tons pastel brunâtre. Les pistes sonores monophoniques font bien leur travail. Je me demande si une piste sonore sans perte, même monophonique, n'aurait pas amélioré l'expérience. Pour cette édition, tout tient la route pour cette piste qui a quand même au-delà de 70 ans.

Comme suppléments, il y a sur le disque de la version non-colorée le documentaire "The Making of It's A Wonderful Life" présenté par l'acteur Tom Bosley (connu pour ses rôles dans Father Dowling Mysteries, Murder, She Wrote et Happy Days) qui nous explique comment le scénario est né et tout ce qui a suivi la production. Dans une édition précédente, il y avait un DVD du film avec la revuette "A Personal Remembrance", mais on ne retrouve rien de cela ici. On retrouve cependant une série exclusive de cartes de lobby. Cette nouvelle édition est faite pour desservir les gens qui n'ont pas encore ce film dans leur collection, car elle ne propose absolument rien de nouveau. Avec une nomenclature comme "Platine", je m'attendais tellement à plus.


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