Jason Bourne [Blu-ray]
On avait hâte de voir un nouvel opus de Jason Bourne sur le grand écran. Le précédent film de la série "Bourne" n'avait pas impressionné les cinéphiles, spécialement que Matt Damon n'était pas de la distribution. L'histoire avec cet acteur des Avengers m'avait plutôt endormie. L'action n'était pas au même niveau et la partie à texte de l'épique prenait trop de place. Enfin, on nous gâte avec un vrai autre chapitre à la série qui vient déjà nous faire saliver avec sa bande-annonce (comme si on en aurait eu besoin pour nous exciter), en plus de nous offrir un film qui se tient debout.
Il y a bien longtemps, presque une décennie, que Jason Bourne (Matt Damon) n'a pas été vu sur les radars de la CIA. Un jour, Nicky Parsons (Julia Stiles) utilise une clé d'accès cryptée à Reykjavík afin de télécharger des données qui inclut tout ce qui traite du programme Treadstone. À l'agence, Heather Lee (Alicia Vikander), à la cyberdivision, et le directeur Robert Dewey (Tommy Lee Jones) concluent un peu trop rapidement qu'elle travaille avec Bourne. Bien pensé quand même parce Nicky contacte l'homme qui tentait jusque-là d'être invisible afin de lui remettre des documents concernant entre autres son père. Cependant, un logiciel malveillant au travers de ces informations donne la position de Bourne à la CIA qui tente de le faire rentrer au bercail par tous les moyens possible. Mais Bourne connaît leurs intentions.
Plus ça avance, plus on apprend sur les cachettes de la CIA quant à Bourne et son paternel. Mais comme ce n'était pas assez pour faire un film, les scénaristes ont ajouté une sous-histoire qui met en scène le président de la compagnie Deep Dream, Aaron Kalloor (Riz Ahmed), qui veut terminer son contrat avec la CIA, car il ne veut pas risquer la vie privée des millions d'usagers de son programme. J'ai trouvé que ce dernier point, même si bien intéressant, venait contraster avec les extraordinaires et solides cascades que nous retrouvons dans le film (la course sur les toits des maisons en Grèce est à revisionner plus d'une fois). Oui la politique fait partie de la série Bourne, mais on a bien vu avec le précédent chapitre que ce n'est pas trop gagnant. Personnellement, j'ai bien aimé le débat qui vient rejoindre les questions sur la vie privée dans les contrats d'utilisation des logiciels que l'on utilise tous les gens (que personne ne prend la peine de lire dans la majorité des cas). Mais c'est un point qui ne toucherait pas vraiment mon propre paternel lors du visionnement du même film. C'est plutôt à savoir dans quelle fenêtre Bourne va-t-il sauter après.
La caméra branlante du réalisateur Paul Greengrass pourrait donner mal au cœur à certains spectateurs, mais il semblerait que, du moins du Blu-ray, que le codec de compression a su bien réagir pour nous donner une image claire et très détaillée. Il y a un très léger bruit numérique dans les séquences les plus sombres, mais les contrastes bien foncés détournent notre regard vers d'autres éléments plus intéressants. Je ne sais pas si c'est mon disque qui était défectueux physiquement, mais 26 minutes 50 secondes dans l'action, un immense artefact de compression, sous la forme de grosses lignes de carrés verts dans le bas de l'image, m'est apparu (sur plusieurs lecteurs). J'ai même revu le problème en utilisant la technologie uHear de Universal qui permet de reculer quelques secondes en appuyant sur le bouton jaune. Vraiment plaisant (la fonction et non l'artefact). C'est pratique quand on ne comprend pas un passage. Mais ça ne sera pas le cas avec la piste sonore qui est d'une clarté exemplaire. Malgré que je n'avais pas à ma disposition l'équipement pour jouer une piste sonore DTS:X, le codec propose tout de même une sous-piste compatible avec le DTS-HD Master Audio 7.1 qui est supporté par mon système de son qui sonne comme une tonne de briques avec des effets sonores qui sortent de partout. La basse est tout aussi puissante et pas seulement dans les scènes d'action. Je trouve juste dommage que la version française du film n'emploie pas DTS-HD (même la piste espagnole est en 7.1!).
Les suppléments sont nombreux, mais avec presque rien de mordant. Il me semble qu'une piste de commentaires avec Greengrass et Damon aurait été rafraîchissante après tant d'années d'absence du duo. Il y a quand même la revuette "Bringing Back Bourne" qui explique rapidement le retour du personnage. Vient ensuite "Bourne to Fight" (séparé en chapitres "Bare-Knuckle Boxing", "Close Quarters" et "Underground Rumble") qui explique la production des combats que l'on retrouve dans le film, une chose que Damon semble bien aimer. La revuette "The Athens Escape" présente la préparation et le tournage d'une scène qui assez compliqué lorsqu'on y réfléchit. Quand des milliers de personnes croisent les personnages qui tentent de s'enfuir, il faut une coordination monstre! Pour finir, dans la revuette "Las Vegas Showdown" (séparé en "Convention Chaos" et "Shutting Down the Strip"), on nous parle ce que les artisans ont du faire pour tourner la scène folle à Las Vegas. Il y a aussi une copie numérique fonctionnant avec Ultraviolet et iTunes.
Est-ce qu'il va y avoir un autre film Bourne? Plusieurs personnages importants sont maintenant morts. Est-ce que les acteurs étaient tannés d'y être associés, de se faire demander à quand le prochain Bourne? L'excitation de Matt Damon était palpable dans les suppléments. Je suis certain pour ma part qu'il y aura un autre chapitre plus vite que l'on croit. D'autres informations cachées à trouver par Bourne, c'est bien certain!
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