Star Trek Beyond (3D-BD) [Blu-ray]

Un nouveau film de Star Trek est toujours un événement. S'il y a quelque chose que je ne manque jamais en salle, c'est bien ça. Maintenant, il nous arrive à la maison avec plein de belles choses. Il y a même une version 4K UHD pour le chanceux qui ont cette technologie à la maison. Pour ma part, je revisionne le film en 3D, comme je l'avais expérimenté lors du Marathon de Star Trek (Merci Denis de Cinémaniax). Il y a aussi une édition régulière dans les formats Blu-ray et DVD. Mais je me rends compte que ce film n'est pas aussi mémorable que les autres films de la nouvelle série. Tout ce que je me souvenais de ce visionnement, c'est d'un personnage et d'une pièce de musique "classique". Un second visionnement est vraiment de mise.

Le film débute trois ans dans la mission de cinq ans de l'Enterprise alors qu'ils arrivent à l'immense station spatiale Yorktown. Des nouvelles diverses et la routine font que notre équipage s'emmerde. Kirk offre même sa candidature à quitter le poste de capitaine, mais l'équipage est appelé vers une mission de secours où il se font prendre au piège, incluant la destruction de l'Enteprise (encore!). Prisonniers sur la planète Altamid qui se trouve à l'intérieur d'une nébuleuse dangereusement navigable, les survivants doivent trouver moyen de sortir des griffes de Krall (Idris Elba) dont le plan est de détruite la Fédération à l'aide d'une ancienne arme biologique.

Avec quatre films Fast & Furious sous la ceinture, je me demandais vraiment de quoi aurait l'air un film de Star Trek avec Justin Lin au volant. Je suis impressionné du niveau d'action et de séquences rapides qui en résulte. Reste que le film est loin d'être mémorable et ressemble plus à une version allongée d'un épisode télé. Sérieusement, après trois visionnements, j'ai du mal à me souvenir exactement du concept. Je ne me souvenais même pas de l'histoire de l'arme biologique, qui est pourtant la raison ultime de l'attaque sur l'Enterprise. Une autre chose qui m'avait échappé, c'est l'humour qu'ont infusé Simon Pegg et Doug Jung dans le scénario. C'est du pure Star Trek, mais on oublie ces instants assez vite. Mémorable, c'est Sofia Boutella, intéressante dans le rôle de Jaylah, une extra-terrestre qui essaie de reconstruire un vieux vaisseau pour fuir la planète. Son attitude, un dialogue qui prend en compte sa méconnaissance de la culture humaine, son maquillage et la régularité dans l'action font d'elle un atout au film. J'ai aussi bien aimé la présence du USS Franklin (NX-326), avec sa vieille technologie, qui est un clin d'oeil à la série Enterprise. En fait, ce troisième film "reboot" fait beaucoup pour honorer ses racines, des choses que l'on va remarquer aux visionnements subséquents.

C'est encore meilleur dans le confort de notre foyer alors que la technologie du cinéma maison se porte aussi bien qu'au cinéma. "Star Trek Beyond" nous arrive à la maison avec une piste sonore Dolby Atmos - qui se traduit également bien sur les systèmes de son qui ne le supporte pas (vers une version DTS-HD Master Audio 7.1). Ça sonne exactement comme au cinéma. Une forte ambiance musicale à la Trek orchestral, bien des effets sonores, mais rien me faisant tomber en bas de ma chaise, même en Atmos. Les basses fréquences font trembler votre salle de cinéma maison, alors pensez aux voisins si vous y montez le volume... surtout lorsque "Sabotage" se fait sentir! De plus, ma version du Blu-ray arrive avec un disque 3D-BD que j'ai pu expérimenté autant avec des lunettes actives (Panasonic) et passives (LG). Dans les deux cas (et même au cinéma), le 3D est intéressant, mais loin d'être passionnant. La conversion 3D a été faite en post-production, alors c'est probablement la raison. Ce n'est qu'à l'arrivée des crédits de la fin (générés totalement par ordinateur) que le 3D vous en met littéralement plein la vue. Tout le monde fait "Woah!". Tout le reste manque de "profondeur". Pour ce qui est de l'image elle-même, avec la version Blu-ray, vous vous régalerez de la quantité de détail dans chaque scène. Que ce soit dans les décors, les panneaux numériques ou les vaisseaux spatiaux, rien ne souffre de la compression, même dans les séquences d'action. La palette de couleur est moins saturée que pour les deux précédents films. La version 3D-BD est beaucoup moins brillante, un peu moins claire dans les textures que la 2D, mais c'est principalement à cause des lunettes (surtout avec les lunettes passives).

Les suppléments se retrouvent tous sur le disque Blu-ray de l'ensemble. Les revuettes "Beyond the Darkness", "Enterprise Takedown", "Divided and Conquered", "A Warped Sense of Revenge", "Trekking in the Desert", "Exploring Strange New Worlds", "New Life, New Civilizations" passent au travers de toutes les idées de design du film avec des interviews de tout le monde qui a touché à la production. Il est évident qu'il ne faut pas les visionner avant le film, car littéralement la moitié du film long-métrage y est présenté. J'ai bien aimé la revuette où l'on nous présente une partie du tournage dans Dubai et celle sur les maquillages. À la suite de cela, il y a la revuette "To Live Long and Prosper" qui résume les cinq décennies de Star Trek avec quelques phrases célèbres de chacun des films. La dernière revuette, "For Leonard and Anton", est un hommage à Leonard Nimoy et Anton Yelchin qui nous ont quittés dernièrement. Des scènes retranchées et des de rigolos bloopers complètent l'ensemble. Il y a d'autres suppléments que vous retrouverez seulement sur la version iTunes du film. Heureusement, une copie numérique (UV et iTunes) est incluse. Vous pourrez donc visionner le film avec une piste de commentaires "améliorée" ainsi que des galeries de photos.

Un film divertissant qui fut la façon de Paramount de célébrer le 50e anniversaire de la série originale. Dommage que son scénario ne soit pas aussi puissant que souhaité.


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